Il y a déjà un mois (fiou, le temps passe donc vite!), j’étais au Nouveau-Brunswick pour mon anniversaire en Acadie des terres et forêts, c’est-à-dire dans le coin d’Edmundston! Je suis par la suite allée à Grand-Sault où j’ai entre autres fait une folle de moi en tyrolienne, mais ça, c’est une autre histoire!
Edmundston, c’est malheureusement une région que beaucoup de gens ne connaissent pas ou dans laquelle ils ne font que passer en route pour Fundy et les autres parties de la province. Je dois avouer que je ne connaissais pas non plus, alors je n’ai pas hésité quand j’ai été invitée à y passer plusieurs jours pour découvrir, notamment, la foire brayonne, un incontournable de la région!
Qu’est-ce que la culture brayonne?
Brayon, aussi appelé Madawaskayen (ils gagneraient au Scrabble!) est le nom que l’on donne aux habitants francophones de cette région du Nouveau-Brunswick, le Madawaska. Les opinions divergent beaucoup quant à la définition exacte du nom (un gentilé pour des gens de culture acadienne, une identité totalement différente des autres, etc.), mais, peu importe, au fond, car j’ai senti un très grand sentiment d’appartenance à cette culture brayonne et le mot a donc pris tout son sens.
On parle quoi à Edmundston?
Je savais qu’il y avait des parties francophones et bilingues au Nouveau-Brunswick, mais je ne savais pas trop à quoi m’attendre en matière d’accent. Arrivée à Edmundston, la prof de langues en moi a adoré! Le brayon est vraiment charmant; difficile de la décrire, mais c’est du français que l’on parlerait avec un accent anglophone dans lequel on ajouterait des expressions bien régionales. On m’avait préparée avant mon arrivée, j’avais même en ma possession un dictionnaire brayon pour m’y retrouver! Je n’en ai pas vraiment eu besoin, car on se comprend très bien entre Franco-canadiens, surtout qu’une fois charmée, je faisais presque exprès pour qu’on me parle encore plus, histoire d’entendre plus de régionalismes!
OK, mais la foire brayonne dans tout ça?
Revenons à nos moutons! J’étais en fait à Edmundston à la fin juillet pour une bonne raison : faire coïncider ma visite avec la célèbre foire brayonne, un festival qui fêtera bientôt ses 40 ans. On y retrouve des prestations musicales, des expositions culturelles et des rassemblements de Brayons bien fiers de leur coin de pays! Il parait que c’est même le plus gros rassemblement français hors du Québec.
Un party du parking?
Non, je n’ai pas perdu la boule, il existe bel et bien un party du parking pendant la foire brayonne. C’est un peu bizarre et fun à la fois : le vendredi, les gens se rassemblent en grand nombre dans un stationnement du centre-ville d’Edmundston pour la soirée. Spectacles, performances et street food sont au rendez-vous pour célébrer cette fête locale. On y fête même bien plus fort que la fête provinciale pendant laquelle il ne se passait pas grand-chose…
Bien que je n’y sois pas restée bien longtemps, je peux dire que ce fut un succès. Les gens y sont vraiment gentils et plusieurs personnes m’ont fait la jasette pour me demander d’où je venais et ce qui m’emmenait à la foire brayonne.
Pour ceux qui voudraient une expérience plus tranquille, on retrouve toute la journée des kiosques d’artisans et de producteurs locaux au Carré de l’artisan et une scène animée plus familiale. J’ai même eu la chance de serrer la pince du premier ministre du Nouveau-Brunswick (je l’admets, je ne savais pas qui c’était, OUPS!), mais mes attraits préférés (sans grande surprise pour la gourmande!) furent sans doute le kiosque de lobster rolls et de ployes, les crêpes locales à la farine de sarrasin dont je vous parlerai dans mon prochain billet!
Pour ceux qui se demandent où passer les vacances estivales l’an prochain, allez donc faire un tour à Edmundston pour la foire brayonne, tant qu’à y être!
Pour plus d’information :
Avez-vous déjà visité le Nouveau-Brunswick?
Bon voyage!
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*Invitée de Tourisme Nouveau-Brunswick, Edmundston et Grand-Sault, les opinions partagées sont entièrement miennes et n’ont pas été affectées de quelque manière que ce soit. Si ce n’était pas cool, je n’en parlerais pas, même si c’est une invitation!
7 commentaires
Emilie Robinson
27 août 2015 à 04 h 57Cela a été un plaisir de t’accueillir parmi nous pour quelques heures au Centre d’Interprétation des Voies Ferrées: Du Réel au Miniature. Ta joie de vivre et ta passion pour ce que tu fais paraissent vraiment dans cet article. J’espère que tu as apprécié ton temps dans la région. On se revoit bientôt!
Jennifer Doré Dallas
27 août 2015 à 07 h 07C’est donc bien gentil ça Emilie! Merci encore à vous!
Richard
29 août 2015 à 11 h 43Je suis un peu home sick en lisant votre blog.
C’est que vous avez très bien compris ce qu’était un brayon. C’est vrai que règle générale, ce n’est qu’un endroit ou les touristes ne font que passer, s’arrêtant parfois faire le plein au Petro-Canada, juste en sortant de la Trans, s’aventurant rarement en bas d’la côté du Boulevard Hébert.
Brayon de naissance, j’y ai vécu les 15 premières années de ma vie. Comme la Penny Lane des Beatles, le Madawaska est ´in my ears and in my eyes’ . Dans mon coeur aussi.
Anecdote: ma blonde, qui est montréalaise pure laine, n’arrête pas de dire qu’on se connait tous ‘par che nous’.
J’ai beau lui dire que non, pas tous, mais… Elle n’a pas tout à fait tort. Sur vos photos, le sculpteur est l’ami d’une amie, et parmi le personnel du musée du train, j’ai reconnu la petite-fille d’une amie d’enfance. Ah, le Madawaska ! Là où les six degrés de séparations n’existent pas, car on s’arrête au 2ème ou 3ème degré.
Bravo et merci de faire découvrir ce magnifique coin de pays à vos lecteurs.
Je termine avec un commentaire tout à fait brayon sur la pertinence de votre article : Hôlé, c’t’effrayble! Cé nu aut’ à plein, çâ lâ!
PS j’ai aussi fait le zipline à Grand-Sault. Cé l’fun hein?
Jennifer Doré Dallas
2 septembre 2015 à 01 h 57Wow! Ça c’est le genre de commentaire dont un blogueur rêve 😉 Merci beaucoup Richard pour ces bons mots. Ça fait chaud au coeur de voir qu’on n’est pas tombé à côté de la plaque. Parfois, en quelques jours, il est difficile de bien saisir l’essence d’une culture!
Et oui, c’est vraiment cool la Zipline 🙂
Richard
2 septembre 2015 à 09 h 22Petit scoop: Dans le prochain livre du bédéiste Michel Rabagliati (de la série des Paul), il va y avoir un clin d’œil aux brayons, votre humble serviteur ayant servi d’inspiration.
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