C’était la première fois que j’entendais un entrepreneur me dire qu’il espérait ne plus avoir à exister, qu’on n’ait plus besoin de lui. Même si ce n’est pas près d’arriver, cette philosophie expliquée par Marie-Frédérique, notre guide du jour au Refuge Pageau, m’a interpellée dès le départ. J’avais tant entendu parler de cet attrait touristique de l’Abitibi-Témiscamingue, de son humanité, de ses bons soins. Je n’avais pourtant pas réalisé à quel point ses visiteurs repartent aussi changés que les animaux qui y séjournent!
Une visite au Refuge Pageau ludique et instructive à la fois
Sauriez-vous quoi faire si vous trouviez un animal en mauvais état ou des bébés abandonnés? La plupart d’entre nous ne sauraient ni quoi faire ni comment agir. C’est pourtant une occurrence beaucoup trop fréquente sur nos routes ou dans nos campagnes et notre connaissance des méthodes à employer pourrait contribuer à diminuer les fatalités.
Espérer que les gens apprennent des erreurs du passé, s’éduquent, comprennent comment soigner les animaux malades ou blessés et n’aient plus besoin d’un tel centre d’accueil et de réhabilitation de la faune, c’est une grosse mission que s’est donné le Refuge Pageau (site Web). Et pourtant!
Plus j’avançais sur son territoire, plus je constatais l’effet zen d’une pareille visite, de la rencontre avec les ours un peu foufous au porc-épic pas peureux venu nous quêter une grignotine. J’ai eu le sourire collé au visage de l’entrée à la sortie.
Ici, les animaux sont rois. Ils n’ont pas envie de nous voir? Tant pis pour nous! Il n’y a pas de nourriture en vente pour les attirer, pas de fenêtres stratégiquement placées pour les apercevoir. La nature suit son cours dans l’espoir de voir repartir ces mignonnes espèces vers leurs habitats sauvages. En somme, je me sens chanceuse de pouvoir les admirer de plus près que dans la forêt, le temps qu’ils volent de leurs propres ailes, parfois littéralement.
Un accueil humaniste avant tout
Les habitats des animaux sont à des années-lumière de ce à quoi les visiteurs de zoo sont habitués. De grands espaces permettent aux bêtes de se balader à leur guise, de batifoler et de vivre dans des conditions favorables malgré les handicaps qui les ont menés au refuge, parfois temporairement, comme pour les bébés et les blessés, parfois pour la vie, pour ceux qui ne peuvent être relâchés malgré tous les bons soins du personnel.
En plus de nous éduquer sur le règne animal québécois, le Refuge Pageau est un site qu’il faut revoir encore et encore, car chaque dollar de votre billet d’entrée est utilisé pour améliorer les soins prodigués. En effet, l’endroit survit en majeure partie grâce à ces contributions, un bel exemple de tourisme solidaire.
Je soupçonne toutefois que la passion des employés pour les bêtes qu’ils considèrent parfois comme leur progéniture fait en sorte qu’ils ne comptent plus leurs heures. Marie-Frédérique en est un bel exemple lorsqu’elle nous parle de ses petits lièvres, ses bébés, qu’on aperçoit brièvement à quelques pas des biches, cachés dans la forêt. Ou quand elle joue à balancer affectueusement Chewbacca le porc-épic… Elle ne travaille qu’à temps partiel, mais nous avoue passer au refuge même lors de ses jours de congé. Son compte Instagram reflète bien cet amour, d’ailleurs (WOW!). C’est aussi elle qui anime celui du Refuge, la faune à son meilleur.
Mon constat : la famille Pageau peut être bien fière de son œuvre, l’héritage de cet amour pour les animaux est assuré même à l’extérieur de l’arbre généalogique!
Lors de votre prochaine visite en Abitibi-Témiscamingue, ne ratez pas l’occasion de découvrir ce joyau du Québec qui sert avec passion une noble cause.
Bonne visite!
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*Merci à Tourisme Abitibi-Témiscamingue/Amos-Harricana de m’avoir permis de découvrir le Refuge Pageau. Les opinions sont les miennes même si j’ai été invitée. Si ce n’était pas bien, je n’en parlerais pas, point, invitation ou pas!
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