Quatre heures. Le réveil nous tire du lit de peine et de misère jusqu’à ce que nous réalisions que nous sommes le 19 janvier, journée dont nous rêvons depuis longtemps, journée d’une grande première pour nous : notre première envolée en montgolfière.
Notre guide nous fait monter dans un 4×4 à 4 h 45 pour nous conduire à la zone d’envolée, dans la brousse au beau milieu du Serengeti, et ce, bien sûr, en pleine noirceur pour mettre d’emblée les sens en alerte. De jour, les chemins sont parfois périlleux, mais nous découvrons bientôt qu’ils sont bien pires la nuit, car la visibilité est nulle et nous avançons comme des aveugles. Dans les bosquets, les phares illuminent les yeux d’animaux que nous ne pouvons distinguer, ajoutant à l’ambiance un aspect lugubre. Nous nous rendons compte à quel point nous sommes vulnérables.
Au loin, alors que le soleil se lève doucement, nous distinguons un attroupement et plusieurs véhicules. Deux montgolfières sont étalées sur le sol et une trentaine de personnes combattent le froid et la nervosité aux alentours. Arrivées sur les lieux, on nous présente notre pilote et ce dernier nous explique les consignes qui sont plutôt incongrues.
Contrairement à ce que nous nous étions imaginé, la nacelle repose au sol, couchée sur le côté. Comme elle est divisée en huit sections pouvant contenir deux personnes chacune, des tandems sont formés. Nous devons nous y insérer avant l’allumage des flammes, et ce, pendant que les techniciens emplissent le ballon d’air à l’aide d’énormes ventilateurs. Sur commande du pilote, nous nous lançons avec nervosité, car les explications nous laissent perplexes. Tous se posent la question : arriverons-nous à nous y insérer rapidement, sur le dos, avec nos sacs à dos sur le ventre, tout ça en nous tenant fermement aux cordes internes pour ne pas tomber? Tant pis, nous n’avons pas le choix, nous nous élançons tous au moment indiqué et c’est de toute justesse que Marie-Pier et moi arrivons à nous placer dans l’espace qui nous est réservé. Agitées et nerveuses, nous tenons les cordes si fort que nos mains en tremblent. Nos mentons collés à nos poitrines, nous ne voyons strictement rien de ce qui se passe, mais le bruit intense du feu nous assourdit et alimente notre nervosité.
Bientôt, nous sommes soulevées et retrouvons notre position verticale. Lorsque le pilote nous dit que nous pouvons nous lever, c’est avec stupéfaction que nous réalisons que nous sommes encore au sol… De quoi donc avions-nous si peur au final? De l’inconnu, voilà…
Ça y est, la nacelle amorce son décollage et nos pieds quittent le sol. Comme celle-ci est gigantesque, l’impression n’est pas effrayante puisqu’elle est d’une stabilité déconcertante. Enfin, le moment que nous attendions depuis des mois : nous sommes en montgolfière en Tanzanie, en plein Serengeti!
Survolant en rase-motte la savane, nous découvrons d’un tout autre point de vue les plaines, les vallées, les collines et même les hippopotames qui se prélassent dans le Hippo Pond. Le silence intense qui nous entoure est entrecoupé d’éclats de feu et nous prenons de l’altitude, doucement, en toute sécurité.
L’heure de vol passe si vite, la beauté du paysage est à couper le souffle et la lumière du jour s’intensifie au fil des minutes. Notre ombre projetée sur le sol nous fait réaliser que nous volons réellement. Au loin, l’autre montgolfière amorce sa descente et nous lui emboîtons le pas.
L’atterrissage que nous craignions est plus simple encore que le décollage, puisque la nacelle se pose à la verticale et il nous suffit de grimper pour en sortir. Sous les baobabs et les acacias, on nous sert un verre de champagne pour célébrer et nous trinquons à notre première envolée en sol africain, sourire béat collé aux lèvres!
Découvrez le récit complet de notre aventure au Kenya et en Tanzanie.
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5 commentaires
Brice @ WWB
1 septembre 2013 à 01 h 50La jalouse en voyant les Hippos !
Jennifer Doré Dallas
2 septembre 2013 à 07 h 03🙂 Ils sont trop biens les hippos!
Partir en safari en Afrique : à quoi s’attendre?
10 octobre 2013 à 03 h 02[…] Vol au-dessus du Serengeti […]
landes
19 juin 2019 à 02 h 12Bonjour on peut connaître le.prox svp ?
Jennifer Doré Dallas
19 juin 2019 à 09 h 38Malheureusement, je ne l’ai pas, car ça date déjà de plusieurs années, donc le prix a surement changé. Votre agent de voyage ou le prestataire pourra donc vous donner l’info à jour selon où, quand et comment vous souhaitez le faire.