C’était l’automne, notre voyage de trois semaines en Italie tirait à sa fin. Venise était notre dernière destination avant le triste retour à la maison. Nous n’avions que quelques jours pour explorer la ville et plus le temps avançait, plus l’impression de n’avoir encore rien vu nous collait à la peau. On nous avait vivement conseillé la visite des îles de la lagune, mais nous n’étions pas certaines de vouloir écourter le temps passé dans les canaux.
Finalement, pour couper la poire en deux, nous avons opté pour une excursion à Burano et Murano et Torcello d’une journée. Je recommande cette petite journée d’exploration à tous les visiteurs de la cité des amoureux, ne serait-ce que pour les photos qu’on peut y faire!
Le bateau nous attendait au quai près de la place Saint-Marc et la foule était déjà rassemblée pour le départ. Fidèles à leur habitude, les touristes se bousculent et nous attendons qu’ils passent. Au fond du bateau, nous ne voyons pas clairement Venise s’éloigner par le rude intérieur. Les gouttes d’eau s’accumulent rapidement sur le peu de fenêtres auxquelles nous avons accès et, bientôt, nous ne voyons plus rien jusqu’à ce que le capitaine nous libère de notre étau, 1,5 km plus loin sur l’île de Murano.
Murano
Au premier contact, le panorama de l’autre côté de la rive semble prometteur, mais nous nous rendons vite compte que Murano n’est pas la plus connue pour rien. La plus grande île de la lagune est aussi la plus visitée. Nous entrons rapidement chez un souffleur de verre, première visite chez un artisan de ce type, pour ma part.
Je suis impressionnée par l’aisance avec laquelle l’homme manipule le verre chaud, la vitesse à laquelle l’œuvre se crée, comme ça, tout bonnement comme si c’était à la portée de tous et chacun. S’ensuit la classique visite de l’atelier, histoire d’exploser le budget pour qui ne sait pas se retenir. Bien que je reconnaisse le talent des souffleurs de verre, j’arrive à me contrôler, car ce n’est pas tout à fait mon style de décoration.
Mon opinion : nous n’avons pas passé suffisamment de temps à l’extérieur des ateliers pour que je puisse me former une opinion finale de Murano, mais si vous y allez, armez-vous de patience et tentez de sortir des sentiers battus afin d’éviter la horde de touristes qui (comme nous, hélas!) ne s’arrêtent que sur les premiers quais.
Torcello
Quand le bateau nous débarque au quai de Torcello, un long chemin se dresse devant nous. Nous le parcourons tranquillement, au bord d’un canal qui fait office de stationnement des résidents (il n’en resterait que 60). Tout de suite, j’aime cette île plus calme, plus paisible, mais enjouée et accueillante. Autrefois le berceau de la civilisation du lagon vénitien, Torcello a perdu de sa puissance, mais sa cathédrale et l’église toutes deux byzantines sont quand même intéressantes à visiter, quoi que ce ne soit pas mon genre d’attrait préféré. Nous succombons à l’attrait des petits marchands alignés ça et là, le temps d’un gelato et de se payer quelques babioles en souvenir avant de retourner au bateau.
Mon opinion : j’ai bien aimé cette île et j’y retournerais pour explorer les « ruelles », car la plupart des touristes demeurent sur le même chemin menant du quai à la cathédrale. Un petit restaurant offrant une jolie vue me faisait également de l’œil. Ce serait un bon endroit pour couper la visite d’une journée et prendre une pause avant de passer l’après-midi à Burano.
Burano
Dès que nous avons posé pied sur l’île de Burano, j’ai su qu’elle remportait le titre de préférée. Royaume de la dentelle, les mamies vendent leurs œuvres par leurs portes entrouvertes ou dans des boutiques improvisées, à des prix abordables pour ce genre de travail, en plus!
Au premier coup d’œil, la paparazzi en moi s’émerveille des maisons colorées qui s’alignent à perte de vue. J’ai appris plus tard qu’il existe des règles bien strictes quant aux couleurs que les résidents peuvent utiliser pour peindre leurs demeures et qu’elles doivent être repeintes tous les ans.
À droite, un petit canal où flottent les barques des pêcheurs rentrés de leurs labeurs. L’île est paisible, on entend l’eau clapoter et on se perd facilement dans un dédale de ruelles.
Si la dentelle vous passionne, il est possible de visiter le musée, mais pour ma part, les boutiques m’ont suffi. Torcello est un excellent endroit pour prendre un bain de soleil à la terrasse d’un café en dégustant quelques zalettis, des biscuits aux amandes typiques de la région.
Mon opinion : nous avons eu un peu plus de temps sur cette île, ce que j’ai apprécié, mais j’y aurais bien déambulé quelques heures de plus. Je crois qu’il serait idéal d’y passer la matinée, très tôt, afin de croiser quelques résidents avant qu’ils ne partent travailler, car l’île était assez déserte, hormis pour les touristes.
Informations pratiques
S’y rendre
Fondamenta Nove est un bon point de départ pour attraper un vaporetto (bateau-bus). Il est facile de se déplacer entre les îles. Des passes de 12, 24, 36, 48, 72 heures ou 7 jours sont disponibles pour voyager de façon illimitée pour un total entre 18 et 50 euros.
Murano : à dix minutes de vaporetto de Venise (lignes 12, 13, 41 ou 42)
Burano : de Venise, prenez la ligne 12, ou, de Murano, la ligne LN.
Torcello : de Burano, rejoignez Torcello en à peine cinq minutes avec la ligne 9. Lorsque j’y étais, la ligne N partait également de Fondamenta Nove.
Attention, car les bateaux-bus peuvent être très achalandés, même en basse saison. C’est également pourquoi je recommande de ne pas commencer par Murano, car c’est le trajet privilégié par la majorité des touristes. On recommande également sur d’autres sites de terminer la journée avec le cimetière.
J’ai fait de mon mieux pour valider les trajets, mais ils changent souvent, alors demandez à votre hôtel les infos les plus récentes. Vous pouvez aussi consulter le site de l’ACTV ou d’Europe for Visitors (en anglais).
En rétrospective : lors d’un prochain voyage à Venise (je l’espère!), j’organiserais de nouveau une excursion dans les îles de la lagune, mais plutôt de façon indépendante, pour ne pas avoir à respecter un horaire serré et pour pouvoir passer plus de temps là où ça m’a plu! Je visiterais aussi l’île cimetière San Michele.
Il n’est pas nécessaire d’avoir un guide pour découvrir les petits recoins de la lagune. Les bateaux-bus font bien le travail. Parlez plutôt avec les tenanciers de cafés afin qu’ils vous révèlent leurs lieux favoris! Je commencerais également par Burano, ensuite Torcello et je terminerais par Murano une fois que la horde de touristes a regagné Venise.
Je vous souhaite d’apprécier votre visite autant que moi!
À quand Venise?
*Article présenté par Easyvoyage
8 commentaires
Jennifer Doré Dallas
17 janvier 2014 à 12 h 30Quelques ressources additionnelles :
• On irait bien faire un tour de vaporetto dans la lagune de Burano
• Excursion dans la lagune de Venise
• Ai Cesendeli à Burano
Catherine B.
17 janvier 2014 à 07 h 51Les couleurs des bâtiments sont fabuleuses! Cette ville semble splendide et elle n’est certainement pas l’une des plus prisées des touristes pour rien. Quelle bonne idée de découvrir les îles par voie maritime. Vous semblez en avoir eu plein les yeux. 🙂
Jennifer Doré Dallas
21 janvier 2014 à 08 h 10C’était vraiment beau, j’ai ADORÉ Burano!
chavis
13 août 2015 à 02 h 38Salut super ton post
je voulais te demande si tu sais quel compagnie tu recommends pour faire le tour de 3 iles?
Merci bcp
Jennifer Doré Dallas
16 août 2015 à 11 h 52Salut!
J’avais fait la réservation avec Viator.
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