Dès que j’entre dans le Bas-St-Laurent, je sais que ça approche. Le bord de mer se met à onduler à ma gauche, les rochers percent les vagues, le soleil vient griller ma peau par la vitre baissée pour que je puisse bien sentir l’air si particulier de la région. Doucement, il devient plus doux et me berce.
Au bord de la route, les cantines de guedilles de homard (sandwiches de style hot-dog remplis de homards et de mayonnaise) défilent et me mettent en appétit. Parfois, au détour d’une courbe, j’aperçois un kitesurfer qui batifole sur le fleuve.
Après un printemps comme nous avons eu, l’herbe est d’un vert violent, foncé et pétant de santé à perte de vue. Comme la route n’est jamais vraiment droite, le roadtrip est plus qu’agréable tant pour le conducteur que pour le passager, même si le séjour sera bref.
J’aime la Gaspésie. J’aime ma province. On finira par croire que je suis payée pour le dire, tant je le répète, mais vraiment, ces moments de découverte « près » de chez moi me laissent ravigotée et énergique et, de surcroît, confiante en notre pouvoir d’attraction touristique.
Ici, tout est plus lent, rien n’est pressé; on fait les choses dans l’ordre, on ne bouscule surtout pas la nature. D’ailleurs, c’est bien l’un des seuls moments où j’accepte de me lever aux petites heures pour voir le soleil poindre sur l’eau ou les montagnes, chose qu’on ne me convaincrait jamais de faire chez moi. Je ne suis en Gaspésie que pour un peu plus de 48 heures si on ne compte pas la route, mais je suis décidée à en profiter au maximum.
Je laisse l’eau derrière moi à Sainte-Anne-des-Monts et je bifurque vers le Parc national de la Gaspésie. Cette fois, le fleuve St-Laurent ne sera pas à l’honneur, ce sont les montagnes qui m’attirent. J’arrive au gîte juste comme le soleil commence à se parer de ses belles couleurs, il se prépare pour le dodo.
La blancheur de l’Auberge Le Gîte du Mont-Albert contraste avec l’environnement vert forêt (une couleur n’a jamais été aussi bien nommée!). Alors que j’écarte les rideaux de ma chambre, j’aperçois le Mont-Albert encore habillé de neige printanière pour me rappeler qu’il n’y a pas si longtemps, c’était l’hiver. Je soupire et profite des chauds rayons.
Ce soir, le programme sera tranquille. Nous dégusterons les spécialités locales et nous nous reposerons pour les randonnées des deux jours à venir.
Sous la couette, je philosophe un peu et me demande pourquoi j’habite si loin, pourquoi je ne suis jamais venue plus souvent. Je m’endors au son des grillons.
Gaspésie, je t’aime!
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