Salut les lecteurs de Moi, mes souliers! Enchantée de faire votre connaissance! Pour mon premier texte ici, je ne veux pas vous parler de moi, m’enfin, pas directement. J’aimerais vous présenter quelques amis de voyage, ceux avec qui on a des souvenirs communs, aussi éphémères qu’intenses. Ceux avec qui on s’entend si bien pendant quatre heures dans un train ou trois jours dans une auberge de jeunesse, mais qu’on ne reverra probablement jamais, sauf lors de quelques petits likes semi-gênés sur Facebook. Vous en avez vous aussi, hein? Ces grands chums qui ne savent pas votre nom de famille, mais qui vous écoutent avec compassion lorsque vous leur confiez vos problèmes intestinaux dans un bus bondé aux odeurs douteuses? Ces best friends que vous êtes si contents de revoir après dix heures de séparation quand vous leur dites avec une voix de fillette «piiiiis comment s’est passée ta journééééeee» dans une langue qui ne vous est pas maternelle? Ces gens-là sont des amis à très court terme, mais dont on se souvient longtemps.
Elle était dans ma classe et lui était notre professeur d’anglais lors d’un séjour linguistique à Londres en 2004. Lorsque je suis allée les visiter pour une journée lors d’un séjour linguistique à Séville trois ans plus tard, ils étaient mariés! Je pense aussi à Simon, un rare québécois dans mes amis de voyage, connu pendant ce même séjour à Londres, mais que j’ai revu plusieurs fois à Montréal et une fois à Paris. Il y a aussi Nora, de Suisse, qui était à la même école de langue que moi à Séville et que j’ai revue quelques années plus tard alors qu’elle visitait Québec.
Là j’étais avec Nadya, une Américaine parlant très bien français rencontrée dans une école de langue de Buenos Aires, avec qui j’ai passé une fin de semaine aussi divertissante qu’épuisante à Mendoza, avec plein d’autres backpackers en solos qui sont devenus nos grands amis pour un gros trois jours. Je pense aussi à mes collègues de classe de Salvador, au Brésil, où j’ai appris énormément en peu de temps, même si nous parlions un portugais fortement teinté de français, d’espagnol et d’italien.
Je pense aussi à ce voyage en Irlande, mon dernier hors du pays (ouch, quasi trois ans!) où je commençais à penser que 26 ans c’était un peu vieux pour les auberges de jeunesse, les cheveux semi-propres et les quelques pintes de rousse partagées avec quatorze inconnus internationaux. À partir de ce pub crawl littéraire avec Mandy l’Américaine et l’Australien dont le nom m’échappe, j’ai compris qu’il n’y avait pas d’âge pour les soirées bien arrosées qui se terminent peu de temps avant l’excursion du lendemain matin. Vous savez, ce genre de soirée où le léger mal de tête dure plus longtemps que l’amitié…
Je pense aussi à ceux avec qui j’ai apprécié les nombreux pubs de Galway; aux hispanophones avec qui on a partagé quelques pichets à Barcelone après que mon amie ait malencontreusement mélangé les mots cornet et vagin en espagnol (ça, ça crée des amitiés!); aux deux Israéliennes d’environ 60 ans dans un bus perdu dans le Nord de la Chine grâce à qui je me rappelle encore que peu importe ce qui se passe, tout ça sera une expérience; à tous ceux rencontrés sur le Relais Nordik qui vivaient ou découvraient la Basse-Côte-Nord.
Je termine en pensant à tous mes bests de camps d’été, dans le temps où les albums sur Facebook étaient plutôt des 24 poses accompagnés d’un carnet rempli d’adresses postales et à tous les touristes que je côtoie maintenant tous les jours, le temps de quelques heures à trois pas de chez moi.
Salut les amis! Au plaisir!
5 commentaires
olivier
27 novembre 2014 à 09 h 54Ce sont les avantages et les inconvénients des voyages. On rencontre des personnes formidables. On partage des bons moments avec elles et puis on sait qu’on ne les reverra sans doute jamais.
Jennifer Doré Dallas
28 novembre 2014 à 04 h 47T’as bien raison Olivier!
Helene Ouellette
29 décembre 2016 à 12 h 37La difficulté c’est de ne pas s’empêcher de vivre à fond ces amitiés parce qu’elles seront probablement éphémères…
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