santé en voyage

Article publié le 15 février 2015 et mis à jour le 15 novembre 2024.

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Ma santé en voyage, j’en fais quoi?

Ce sujet est ultratabou et je n’en suis pas à ma première discussion animée sur le même thème : quelles précautions de santé doit-on prendre avant de partir?

Tout le monde a son opinion, ses recettes de grand-mère, ses potions magiques et son système de valeurs et la réponse à la question sanitaire est souvent bien différente d’un voyageur à l’autre. Je respecte cela et l’idée ici est plutôt de répondre à une question que l’on me pose souvent à propos de la façon dont je gère ma santé sur la route, ce que j’apporte et ce que je recommande aux néophytes.

Et comme bonus, si vous en apprenez dans le processus, alors pourquoi pas? Je vous invite aussi à me dire ce que vous faites et quels sont vos trucs, car on en apprend tous les jours!

santé en voyage

Rester hydraté

Ce n’est pas toujours facile de boire sans m’inquiéter de la qualité de l’eau, alors j’utilise mon SteriPEN à peu près partout sauf en Amérique du Nord et en Europe. Il s’agit d’un filtre portatif tout petit que je glisse dans une poche de mon sac à dos. En 48 secondes, j’ai 500 ml d’eau potable à ma disposition et je peux répéter l’opération toute la semaine avant d’avoir à recharger l’appareil. J’adore ce truc et je ne retournerai plus jamais aux pastilles d’iode. J’ai évalué plus longuement ce gadget dans l’article SteriPEN, à mettre absolument dans vos bagages.

Se battre contre les moustiques

Franchement, appliquer du chasse-moustiques semble assez simple comme solution, mais dans des pays où ces petites bestioles peuvent être porteuses de maladies, il vaut mieux être ultraprudent. Comme je semble être une cible plus que parfaite pour toutes les sortes de maringouins de la terre, je porte des vêtements longs au lever et au coucher du soleil ainsi que dans les zones propices aux piqures comme les forêts.

Il n’y a pas de recette secrète et il est inévitable de se faire piquer, mais en « période d’achalandage », prévoir de l’antimoustiques avec du DEET est contre mon gré la meilleure pratique. J’essaie toujours d’abord d’éloigner les moustiques avec un produit local, souvent bien plus efficace et moins toxique. Renseignez-vous à votre hôtel, qui en vend sûrement!

Dans les endroits où les chambres ne sont typiquement pas « hermétiques », pensez à prendre une moustiquaire de lit qui peut s’avérer essentielle pour ne pas devenir fou pendant la nuit.

Non, je ne suis pas du tout susceptible de me faire dévorer vive!
Non, je ne suis pas du tout susceptible de me faire dévorer vive, ben non!

Prévenir les coups de soleil

En écrivant ces lignes, je me rends compte que je suis une mauviette, car je suis victime de tous les maux du voyageur! 🙂 Que ce soit avec un chapeau, un foulard ou une casquette, se protéger la tête est essentiel pour éviter les insolations et malaises. Utilisez fréquemment de la crème solaire et ne vous faites pas prendre : j’ai appris à mes dépens que le soleil brûle même à l’ombre! J’aime particulièrement les bâtonnets de crème que l’on retrouve en pharmacie et qui sont faits pour le visage. La crème solaire est moins grasse et s’applique facilement sans se gommer les doigts. Le baume à lèvres avec protecteur UV est aussi très pratique!

Légèrement bronzée!
Légèrement bronzée!

Contrer la diarrhée du voyageur ou la turista

Selon moi l’une des pires plaies en voyage et bien qu’on fasse attention, elle finit toujours par nous rattraper : la diarrhée du voyageur! Il parait qu’elle touche un voyageur sur trois, de quoi gâcher toutes les activités au programme…

La meilleure façon d’éviter les problèmes (quoique pas infaillible) est de manger des fruits et légumes dont la pelure a été retirée ou qui ont été cuits. Évitez les salades dont la verdure est lavée avec de l’eau non filtrée, limitez au maximum les frappés faits avec de la glace. Les produits non pasteurisés peuvent aussi être risqués.

Honnêtement, j’abandonne ces bonnes résolutions généralement après un jour ou deux de précautions sévères, parce que j’ai l’impression de passer à côté de tout. Adaptez-vous à votre environnement, testez votre estomac petit à petit, ne prenez pas de risque inutile si vous avez des doutes, mais de grâce ne vous arrêtez pas de vivre. Par contre, si vous êtes vraiment sujet à la diarrhée chronique/systématique en quittant le pays, il existe un médicament, Travelan, que vous pouvez prendre afin de prévenir le tout. Il est disponible en vente libre dans les pharmacies (29,99 à 39,99 $ pour 30 comprimés, en prendre un avant chaque repas). Je ne l’ai pas essayé, mais plusieurs voyageurs en parlent en bien sur les forums de voyage.

Être malade sur la route, ce n'est jamais facile
Être malade sur la route, ce n’est jamais facile

Se faire vacciner ou pas?

Un peu comme la boîte de Pandore des débats, la vaccination est toujours un sujet chaud. Chacun a sa philosophie, mais voici la mienne : j’ai consulté un médecin du voyage avant mon voyage en Afrique qui m’a recommandé plusieurs vaccins, dont certains (comme la (fièvre jaune) sont obligatoires pour certaines destinations. J’ai décidé de tous les faire, par précaution, parce que je suis du genre à attraper à peu près tout ce qui existe. On oublie également souvent de faire nos rappels pour le tétanos, la typhoïde, et autres, donc mettre à jour le carnet de santé avant un départ n’est pas une mauvaise idée, tant qu’on prévoit assez de temps, car certains vaccins demandent plusieurs doses.

J’ai appris par Stéphane de La Page à Pageau que les vaccins coûtent moins cher en Thaïlande, notamment pour l’encéphalite japonaise, alors si vous passez par-là, profitez-en. Les institutions de santé sont excellentes dans ce pays, alors je n’aurais pas peur de le faire.

Les classiques des voyageurs : Twinrix (Hépatite A et B), typhoïde, fièvre jaune, encéphalite japonaise, méningite, rage (très très cher, souvent administré qu’en cas de besoin).

Prendre des antimalariques?

Dans la même veine, les discussions concernant les médicaments aidant à prévenir la malaria sont souvent interminables. J’ai choisi de prendre du Malarone au Kenya et en Tanzanie parce qu’une région où je me trouvais était très à risque (d’autant plus que les moustiques s’amourachent de moi en permanence). Par contre, une fois en Asie du Sud-Est, j’ai déterminé que le risque était assez bas pour ne pas les prendre, comme je n’allais pas dans les régions frontalières concernées.

C’est un choix avant tout personnel, mais informez-vous bien des zones à risque. Certaines assurances collectives ne couvrent pas les antimalariques et ça peut faire très mal au portefeuille (surtout le Malarone). Il existe par contre des versions moins coûteuses (Lariam et cie), quoique souvent associées à des effets secondaires assez intenses. Je ne peux toutefois pas vous dire quel est le meilleur en fin de compte, car chacun réagit différemment. Pour ma part, je n’ai eu aucun effet secondaire avec le Malarone, à part un portefeuille bien vide!

Une otite en voyage
Une otite en voyage, à Phuket

 

Combattre le décalage horaire et la fatigue

Bon, il ne s’agit pas vraiment d’un problème de santé, mais quand on change de fuseau horaire, on n’arrive pas tous à combattre le décalage. Il est donc important de bien se préparer, même si on ne peut pas tout contrôler.

  • Dormez bien la veille.
  • Dès que vous embarquez dans l’avion, changez l’heure sur votre montre.
  • Évitez d’aller vous coucher en arrivant, car vous n’arriverez pas à vous en remettre.
  • Essayez de rester éveillé le « plus tard » possible le premier soir, de façon à tuer le décalage dans l’œuf. Ça ne fonctionne pas pour tous, mais c’est pour moi le meilleur moyen!

Survivre à l’altitude

Après plus de 5200 mètres d’altitude en Bolivie, je pense bien connaître la réaction de mon corps, mais cette coquine n’a pas toujours le même effet chaque fois, alors il n’y a pas de recette miracle. Certaines personnes réagissent, d’autres non, et ça n’a absolument rien à voir avec la forme physique. Même les plus grands athlètes souffrent parfois du mal de l’altitude.

  • Tentez de vous acclimater doucement, quelques centaines de mètres à la fois. En gros, n’atterrissez pas à La Paz directement comme mes amies l’ont fait en me rejoignant, passez par un aéroport plus bas et montez progressivement!
  • Reposez-vous bien, buvez beaucoup d’eau et restez bien au chaud.
  • Écoutez votre corps, ne vous forcez pas à faire ce dont vous ne vous sentez pas capable, car les conséquences de l’altitude peuvent être tragiques.

Dans mon cas, je n’ai eu que des maux de tête minimes accompagnés d’une tendance à la déshydratation, sans parler d’une incapacité à mettre un pied devant l’autre sans me sentir essoufflée comme une lutteuse de sumo… Je n’ai pas eu à prendre de médicament, mais mes amies oui, alors procurez-vous en avant de partir, qui sait! Les thés de feuilles de coca aident parfois beaucoup!

Dans mes bagages…

C’est bien beau tous ces conseils, mais dans la valise ou le sac à dos, ça a l’air de quoi? Un mégagiga sac refermable de type Ziploc rempli de trucs pendant mon tour du monde! Mais, depuis, j’ai tendance à ne prendre que ce qui est sur prescription ou que je sais ne pas pouvoir trouver sur place. Les aspirines, pansements et compagnie se trouvent partout où il y a une ville de moyenne taille, alors pourquoi les traîner sur soi pendant des semaines?

Mon kit de santé en voyage

Pour des voyages de durée plus classique, mon petit sac Ziploc contient quelques comprimés de chacun de ces médicaments et se glisse bien au fond de mon bagage :

  • Ciprofloxacine (antibiotique sur prescription, parfait pour les infections en tous genres, notamment l’infection urinaire fréquente chez les voyageuses)
  • Médicament comme le Gravol contre la nausée et les maux de transport
  • Antihistaminique comme le Benadryl en cas d’allergie ou de réaction cutanée (pratique pour moi lorsque je subis trop de piqures d’insectes à la fois)
  • Lopéramide comme l’Immodium (antidiarrhéique pour des troubles passagers, moins sévères)
  • Crème antibactérienne comme le Polysporin pour traiter les blessures

Pour terminer, un élément « miracle » que je ne laisse jamais derrière : la moleskine, une bande de tissu doux dont un côté est adhésif et que l’on peut couper selon la forme désirée. J’en utilise à profusion pour les douleurs aux pieds causées par les chaussures en appliquant des bandelettes là où ça frotte contre ma peau. Pour les ampoules, j’en applique aussi directement sur ma peau pour arrêter le frottement. C’est vraiment parfait dans plusieurs situations et ça colle bien mieux à la peau qu’un diachylon.

Et vous, quelles précautions de santé prenez-vous? Qu’apportez-vous dans vos bagages?

Bon voyage!

 Article présenté par Travelan – Les opinions exprimées sont toutefois les miennes et n’ont pas été influencées de quelque manière que ce soit

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2 commentaires

  • Commenter
    Jennifer Doré Dallas
    15 février 2015 à 02 h 42

    Pour d’autres moyens naturels contre la tourista, un lecteur m’a également envoyé ce lien : http://loicternisien.com/evitez-la-turista/

  • Commenter
    partir île maurice
    3 mars 2015 à 12 h 37

    La crainte de choper des virus et de la maladie est souvent source de blocage pour ceux qui veulent voyager à travers le monde, ton article aide les autres à prendre la bonne résolution.

  • Commenter

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