La tarentule se trouvait à 10 centimètres de ma main. J’aurais pu la toucher, j’étais presque convaincue de le faire. Presque s’avérant le mot important, ici. Après avoir pris le serpent et le millepatte gigantesques sur moi, allais-je arriver à me persuader que la tarentule paraissait douce et pas absolument et complètement dégueulasse?
J’ai craqué. J’ai reculé.
Mais.
Il y a toujours un « mais ».
Je n’ai pas réussi à la prendre, la mautadine de tarentule, mais j’ai réussi à penser qu’elle était inoffensive et pas dégueu du tout. Elle est même mignonne et toute velue. Pas facile, une vie où tout le monde a peur de toi, pauvre bête. Finalement, je réalise qu’on éprouve tous de la frayeur pour rien, ou presque.
Juin en Abitibi-Témiscamingue, à plus de 6 heures au nord de Montréal (Québec, Canada). Je me trouve en road trip avec des amies blogueuses à parcourir tous les coins de la région. Rendues à Amos-Harricana, on nous parle du Labyrinthe des insectes. Cool, me dis-je. Chercher des bestioles dans la forêt du Québec, se livrer une saine compétition, et, de surcroit, faire plaisir à la petite Alice qui nous accompagne.
Youps.
Ce n’est pas exactement ça, le Labyrinthe des insectes. J’avais raison pour la partie chasse ludique, mais il y a aussi la portion éducative qui s’avère ma préférée de toutes, car elle m’a permis de repousser mes limites!
Nous nous prêtons au jeu, incertaines…
Tommy, le propriétaire, nous accueille avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles.
Il nous rassure, nous explique, détaille son entreprise avec des yeux pleins d’amour pour les insectes qu’il nous décrit en les pointant du doigt dans leurs viviers.
Que voulez-vous, les passionnés me font chavirer à tous les coups. Des fervents qui partagent ce qu’ils aiment le plus au monde, ça m’émeut, je m’attache.
Et Tommy, c’est indéniablement le gars le plus passionné des insectes que j’ai rencontré.
Je succombe. Je l’écoute attentivement me raconter comment telle ou telle bestiole occupe son quotidien, comment elle se nourrit, comment elle nous sent et si elle peut devenir dangereuse, etc. Je m’abreuve de ses explications calmes, posées, et soudain, je me retrouve à frôler l’insecte devant moi, à le tenir délicatement sur moi, dans ma main, sur mon bras.
Tommy a ce pouvoir magique. Plus on comprend la bête, plus on la respecte, plus on a envie de l’apprivoiser. Doucement, elle devient moins laide, moins effrayante. Je pense bien que si on avait eu plus de temps, j’aurais pu prendre Miss Tarentule dans mes mains, imaginez-vous!
Tombées sous le charme de ce petit refuge au milieu de la nature témiscabitibienne, nous repartons fières de nos exploits, car nous ne les aurions pas crus possibles à l’arrivée.
Si vous visitez la région d’Amos-Harricana, un passage au Labyrinthe des insectes s’impose de lui-même. Les enfants adoreront, les adultes se surprendront et vous rentrerez à la maison avec un profond respect pour ce passionné contagieux!
Bonne visite en Abitibi-Témiscamingue!
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Même si j’ai été invitée par Tourisme Abitibi-Témiscamingue par l’entremise du #RoadtripAT avec Voyage numériQC, les opinions demeurent les miennes et n’ont pas été influencées de quelque manière que ce soit. Apprenez-en davantage à ce sujet en lisant ma politique éditoriale et mentions légales.
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