Quitter Athènes. Pas si facile…

5 h 30 – 30 octobre – Je quitte l’hôtel en taxi, car il est trop tôt encore pour le métro. Alors que les rues désertes d’Athènes défilent devant mes yeux, une boule se forme dans ma gorge. Il y a un peu de moi qui restera ici… On m’avait tant prévenue contre cette ville, je ne l’aimerais pas, disaient-ils. Presque avec intolérance. Impossible, elle était laide. Et pourtant…

Je ne vous mentirai pas en disant qu’Athènes est parfaite, toute belle et sans reproches, mais il y règne quelque chose qui a su m’aspirer, le sourire au coin des lèvres en quasi-permanence.

Cette sensation lorsqu’au détour d’une ruelle morne on aperçoit l’acropole au loin, qu’on s’imagine à l’époque de sa construction et qu’on se dit que les Grecs étaient franchement débrouillards, car on est en sueur rien qu’à y monter.

Ou encore ce petit plaisir pris en arpentant ses allées à la recherche de l’art de rue le plus original, exubérant, d’Athènes. Ici, la street art fait autant partie du paysage que les stèles et les colonnes! Lisez d’ailleurs mon article à ce sujet : Street art à Athènes, tumulte de couleurs.

La Grèce est blessée, mais elle se relève, j’ai pu le constater. Combien de fois m’a-t-on singulièrement abordée dans la rue pour me dire merci d’être là? C’était la première fois que ça m’arrivait et ça m’a laissée plutôt perplexe, surtout que pour un voyageur, Athènes et le reste du pays sont de petits paradis, donc ça devrait plutôt être les remerciements inverses, non?

We lost our joy, our hopes, our dignity.
We lost a whole generation.
Greece will never be the same as it used to be, but we’re here.

(Nous avons perdu notre joie, nos espoirs et notre dignité. Nous avons perdu une génération entière. La Grèce ne sera plus jamais pareille, mais nous sommes là.)

Ces paroles de mon guide à Thessaloniki ont résonné en moi au point où je les ai notées. Je pense qu’elles représentent bien le sentiment de plusieurs. Je ne veux pas donner dans la sensiblerie, mais c’est tout de même beau de penser que j’ai assisté un petit peu à tout ça, à une époque marquante dans l’histoire de la Grèce.

Affirmer qu’Athènes est entrée dans mon top 10 métropoles préférées ne serait pas mentir. Je vous ai parlé de mes premières impressions et elles n’ont pas vraiment changé. J’ai beaucoup apprécié ses qualités pédestres, de proximité, les terrasses pour relaxer au soleil, ses gens sympathiques et, surtout (il ne faut pas oublier mon côté gourmand, quand même), la variété de sa gastronomie!

Avec la Crête, Thessalonique et Athènes, je n’aurai vu que la pointe de l’iceberg du pays, mais je compte bien revenir pour me faire une impression du reste de la Grèce.

Quelles ont été vos impressions si vous y êtes déjà allé? Sinon, est-ce que la Grèce est un pays que vous aimeriez voir?

Bon voyage en Grèce!