Réveillée depuis 6 heures par la chaleur accablante que notre ventilateur n’arrivait plus à neutraliser, j’attendais le réveil-matin pour entamer la journée. Je somnolais, en transe, collée à mes draps et à mon mince pyjama, pensant à quoi faire autour de Granada. Au réveil d’Anne, j’étais de nouveau entre le sommeil et le réveil, incertaine. Nous avons à tour de rôle pris nos douches fraîches, malheureusement pas assez (il est rare de dire ça!), avant de rejoindre le chauffeur de l’auberge embauché pour la journée en vue d’une grande tournée des environs de Granada, premier arrêt de notre voyage au Nicaragua. Vous pouvez d’ailleurs lire mes premières impressions ici : Mes premiers instants au Nicaragua, sur une terrasse de Granada, alors que nous nous demandions encore quoi faire aux environs de Granada.
Tentative de vidéo – Je m’améliorer doucement, mais je promets que les photos sont meilleurs ci-dessous! 🙂
Mes suggestions pour quoi faire autour de Granada
C’est un départ pour le volcan!
Bien gommées de crème solaire jusque derrière les oreilles, le vent qui pénétrait par les fenêtres de la voiture un peu vieillotte nous fit le plus grand bien. Premier arrêt de la journée : le parc national du volcan Masaya au coût d’entrée de 5 $US par personne. Comme nous n’étions pas en état de faire de la randonnée en plein soleil par une chaleur aussi écrasante (37 degrés), Victor nous a conduites jusqu’à la plateforme d’observation. De là, il est difficile de s’imaginer qu’un peu plus bas, la lave fourmille, bouillonne et s’apprête peut-être à surgir… On ne voit rien à travers la fumée sulfureuse qui s’évapore du cratère!
Oui, le volcan est encore actif, un des plus actifs du Nicaragua, même. Il est entré en éruption en 2008, laissant de grandes coulées volcaniques tout autour. Nous prenons quelques photos sans pouvoir rester bien longtemps sur place; on conseille de passer un maximum de cinq minutes au bord du cratère pour ne pas absorber trop de gaz. Assez impressionnant quand on y pense!
Pour d’autres photos du volcan, Miles & Love en ont aussi parlé.
Un petit tour à Masaya et dans les Pueblos Blancos
Nous reprenons la route pour la ville de Masaya, moins peaufinée, mais tout aussi jolie et colorée que Granada dans laquelle nous dormons. Le malecón, cette espèce de « boardwalk » défraîchi, impressionnant pour sa vue sur le volcan et le Lago de Masaya, le lac à ses pieds. Un arrêt s’impose ensuite au marché d’artisanat bien connu où des dizaines et des dizaines de vendeurs marchandent leurs biens à des prix fixés à la tête de l’acheteur. Il faut négocier!
Nous n’étions pas emballées à l’idée de nous arrêter à San Juan del Oriente dans les Pueblos Blancos, mecque de la poterie locale, pensant nous faire harceler par les vendeurs voulant nous « obliger » à acheter plein de babioles. Mal nous en pris, car ce fut une des belles expériences de la journée. À l’école visitée, on prit le temps de nous expliquer en détail le processus pour faire de la poterie selon une technique ancestrale transmise de famille en famille. Aujourd’hui, cette école accueille 15 personnes qui font une formation d’un an pour devenir maîtres potiers selon cette façon de faire bien précise. D’abord, l’argile est mélangée avec du sable à l’aide des pieds afin de faire union avec la terre et ainsi respecter les ancêtres et la Madre Tierra. Ensuite, on la forme sur le tour à poterie comme pour toute technique, mais c’est par la suite que ça se précise!
Après avoir terminé la forme du vase ou du bol, le potier la laisse sécher quatre heures et elle est ensuite assez dure pour être manipulée sans se déformer. Il la trempe dans une solution de « terre liquide » qui la fait briller. Une fois le tout séché, on polit à l’aide d’une grosse graine d’un fruit local dont je n’ai malheureusement pu retenir le nom, ce qui rend l’extérieur extrêmement brillant. L’artisan utilise des peintures naturelles pour décorer la pièce avant de la faire sécher de nouveau, après quoi elle est repolie. C’est ensuite l’heure de la cuisson au four pendant une dizaine d’heures. Les morceaux y sont laissés pour refroidir pendant plus de deux jours afin de reprendre leur température, après quoi les pièces demeurent extrêmement dures et peuvent être conservées pendant 500 voire 1000 ans sans perdre leur couleur, même lorsqu’on s’en sert comme cruche d’eau. Pour leur redonner un peu de brillance, les potiers les enduisent d’un peu de cire à chaussures (haha!).
Nous n’avons pas pu nous empêcher de nous procurer quelques morceaux originaux et très peu chers avant de repartir pour Catarina, l’un des belvédères les plus populaires pour observer la Laguna de Apoyo, une lagune impressionnante qui fait la renommée du coin. Les petits oiseaux colorés rejoindront mes animaux d’Afrique sur mon étagère de salon…
Au sommet du cratère, les vents nous bousculaient, mais la fraîcheur de la brise était certainement bienvenue. Impossible de filmer, nos bras bougeaient dans tous les sens sous la force éolienne. Mais quel paysage! Au loin, le Lago Nicaragua, le volcan Mombacho, la ville de Granada… À l’infini, de la verdure tout autour de cette mer émeraude.
De la cuisine locale pour midi
Il était déjà passé midi, notre ventre gargouillait, mais le chauffeur ne semblait pas nous croire quand nous lui demandions de s’arrêter au bord de la route pour de la cuisine locale. Nous avons donc mangé de notre propre chef dans une gargote de la rue principale de Catarina juste avant de repartir. Au menu, du vigorón, un plat typique de yucca, de chicharron (oreille de crisse ou peau de porc frite) et de salade de chou ne coûtant pas plus de deux dollars!
Pour plus d’informations sur quoi manger à Granada et autour, mon article Où et quoi manger à Granada, Nicaragua.
Au tour de la Laguna de Apoyo
Sur la route pour descendre sur les rives de la lagune, Victor a fait halte dans un petit bar local en bordure du cratère pour une bien meilleure vue de la laguna, cette fois avec le volcan Mombacho de face, imposant et stoïque.
Arrivées au niveau de l’eau, nous n’avions pas prévu de baignade, alors nous nous sommes baladées un peu le long de la plage publique, bondée à l’occasion du congé de Pâques. Attention, ceux qui voudraient y passer la journée doivent savoir qu’elle est loin d’être paradisiaque et plutôt rocheuse. La vue est toutefois splendide. Si vous voulez vous amuser en kayak ou somnoler dans des hamacs, vous pouvez payer pour accéder aux plages privées des complexes des environs (plus intimes et plus sablonneuses). Par contre, la plage publique est selon moi plus active et intéressante, culturellement parlant.
Pour un peu plus de photos des plages privées, l’article d’Aventurous Kate est pratique.
Informations pratiques
Nous aurions pu faire le trajet par nous-mêmes en trouvant des petits taxis (il y a même des tuk-tuks) ou en prenant les bus locaux, mais nous voulions avoir le temps de tout voir en une journée et n’arrivions pas, faute d’une mauvaise planif de notre part (ou plutôt inexistante), à trouver l’information dont nous avions besoin. Nous avons donc payé 60 $US pour la voiture, tous frais inclus, pour nous conduire toute la journée de point en point. Les tours guidés coûtaient 59 $ par personne, au minimum, alors nous n’avons pas hésité à choisir l’option privée. Pour une visite un peu plus longue dans les parages, je prendrais le temps de le faire tranquillement par moi-même. Ce disant, nous étions libres de nous arrêter où nous voulions, quand nous voulions et pouvions passer autant de temps que désiré à chaque arrêt, un petit privilège que nous ne regrettons surtout pas après avoir vu comment les groupes de touristes venus de Granada se faisaient pousser aux fesses…
L’entrée du parc national est de 5 $US par personne, mais ce prix était inclus dans notre tour. Tout le reste était gratuit, à l’exception de notre repas avec Fanta que nous avons payé un peu moins de 3 $ par personne.
Une belle journée tout autour de Granada
Nous sommes revenues à Granada contentes de notre journée, prêtes pour une petite siesta après ce chaud soleil, sans aucun regret d’avoir payé plus qu’en tentant le trajet par nous-mêmes. De cette façon, nous avions même la soirée devant nous pour profiter du coucher de soleil une dernière fois sur la ville coloniale, un plaisir pour les yeux! Lors de votre passage, si vous cherchez quoi faire autour de Granada, il faut absolument que vous visitiez Masaya, Catarina, la lagune d’Apoyo et les volcans!
Avez-vous déjà vu un volcan de si près?
Pour d’autres articles sur le Nicaragua, quoi manger ou quoi faire autour de Granada ou d’autres villes du pays :
- Le Nicaragua de A à Z – Méga guide de voyage pratique
- Où dormir au Nicaragua, mes bonnes adresses!
- Une journée de farniente à Ometepe, ainsi va parfois le voyage!
- Mes premiers instants au Nicaragua, sur une terrasse de Granada
- Où et quoi manger à Granada, Nicaragua
- 10 raisons de visiter le Nicaragua (et bientôt!)
Nous avons dormi au Hostal Entre Amigos. Il y a également beaucoup d’autre hébergement disponible à Granada, je vous recommande d’utiliser les filtres pour trouver ce qui est prioritaire pour vous!
1 commentaire
Le Nicaragua de A à Z - Méga guide de voyage au Nicaragua
10 novembre 2017 à 11 h 07[…] Pour des recommandations de restaurants et des idées d’où manger à Granada, cet article saura vous renseigner : Où et quoi manger à Granada, Nicaragua. Pour des activités tout autour, lisez Volcans, marché, artisans et paysages spectaculaires : une journée autour de Granada. […]